Veille Hebdomadaire du 5 au 9 février #SanteGuyane – SanteMentale/InegaliteDeSante/SanteReproductive

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Veille d’information hebdomadaire de l’ORSG-CRISMS

du 5 au 9 février

Prévalence des pensées suicidaires et tentatives de suicide chez les 18-85 ans en France : résultats du Baromètre santé 2021

Résumé

« Introduction – La France présente, au sein des pays européens, un des taux de suicide les plus élevés. Comme à l’étranger, la crise sanitaire provoquée par l’épidémie de Covid-19 a eu un impact important sur la santé mentale de la population. L’objectif de ce travail est de présenter les résultats concernant la prévalence des pensées suicidaires et des tentatives de suicide en France en 2021, d’identifier les populations les plus concernées et d’observer les évolutions survenues depuis les années 2000.

Matériel et méthode – En 2021, le Baromètre de Santé publique France a interrogé un échantillon aléatoire de 24 514 personnes âgées de 18 à 85 ans résidant en France métropolitaine et 6 519 résidant dans les départements et régions d’outre-mer (DROM) par collecte assistée par téléphone et informatique (Cati). Les variables d’intérêt de notre étude sont les pensées suicidaires et les tentatives de suicide au cours des 12 derniers mois, ainsi que les tentatives de suicide au cours de la vie. Les évolutions des prévalences ont été établies sur les 18-75 ans grâce aux baromètres santé 2000, 2005, 2010, 2014, 2017, 2020 et 2021 dont la méthodologie était comparable.

Résultats – En 2021, 4,2% des 18-85 ans déclaraient avoir pensé à se suicider au cours des 12 derniers mois. Au total, 6,8% déclaraient une tentative de suicide au cours de leur vie et 0,5% au cours de l’année écoulée. Parmi les 18-75 ans, la prévalence des pensées suicidaires et des tentatives de suicide déclarées dans l’année était en légère baisse depuis 2014, tandis que celle des tentatives de suicide au cours de la vie s’était stabilisée aux alentours de 7%. Le résultat principal est une augmentation importante des pensées suicidaires et des tentatives de suicide au cours de la vie chez les 18-24 ans, observée depuis une dizaine d’année.

Discussion – Cette étude confirme la détérioration de la santé mentale des jeunes adultes observée par ailleurs à partir des données de passage aux urgences et d’hospitalisation. En parallèle de la mise en œuvre de la stratégie nationale de prévention du suicide et du renforcement des dispositifs de prise en charge, une meilleure compréhension des mécanismes qui affectent la santé mentale des plus jeunes depuis la pandémie de Covid-19 s’avère nécessaire en vue de renforcer les politiques de prévention. » [Résumé site web]

 Santé Publique France (consulté le 5 février 2024)

 

En 2022, la forte hausse des hospitalisations pour geste auto-infligé chez les jeunes filles se confirme

 « En 2022, 75 803 personnes de 10 ans ou plus, dont 64 % de femmes, ont été hospitalisées pour un geste auto-infligé (tentative de suicide ou automutilation) en court séjour somatique (MCO). Un niveau comparable à celui d’avant la crise sanitaire1 mais qui masque d’importantes différences de tendances selon l’âge et le sexe. De brutales augmentations sont observées chez les filles et les jeunes femmes entre le nombre moyen de patientes des périodes 2015-2019 et 2021-2022 :

  • +63 % de filles de 10 à 14 ans concernées entre 2021 et 2022 et les cinq années d’avant la crise ;
  • +42 % d’adolescentes âgées de 15 à 19 ans ;
  • +32 % de jeunes femmes âgées de 20 à 24 ans. » [Extrait site web]

 DREES (consulté le 5 février 2024)

 

Psychiatrie, addictologie, et santé mentale en Guyane : revue de la littérature, état des connaissances actuelles et orientations prioritaires de recherche

« La Guyane, territoire ultramarin français d’Amazonie, dispose d’un contexte historique, géographique, démographique et socio-anthropologique unique, propre à produire une clinique psychiatrique et addictologique tout à fait originale, nécessitant une adaptation des interventions nationales.

Notre objectif premier était d’établir une revue de la littérature et un état des connaissances actuelles dans la discipline en Guyane. Malgré 54 références recensées, ces travaux sont souvent anciens, méconnus et peu accessibles, mal valorisés, disparates et hétérogènes, et même opportunistes et déconnectés du soin et donc peu exploitables. Finalement, peu de professionnels en santé mentale ont conduit des recherches pour éclairer leur pratique, hormis quelques travaux d’épidémiologie descriptive sur le risque addictologique ou le risque suicidaire, sur la population carcérale ou certaines communautés autochtones.

Si des études d’épidémiologie descriptive et de prévalence font encore défaut et sont nécessaires, par ailleurs, des travaux sur la problématique liée à la consommation de crack, sur les phénomènes du suicide et de la contagion suicidaire, sur les situations de psychotraumatisme (dont le traumatisme historique) sont attendus. De même, la population infanto-juvénile, la population précaire et/ou migrante et les populations natives autochtones doivent devenir des publics particulièrement investigués. L’impact des métaux lourds et des perturbateurs endocriniens sur les troubles neurodéveloppementaux des enfants, la poursuite des travaux croisés avec les confrères spécialistes de l’infectiologie et de la dermatologie-vénérologie sont également à envisager. Enfin, des recherches intégratives en sciences humaines seraient d’une grande plus-value sur ce territoire multiculturel où l’intégration de la médiation, de l’approche interculturelle et de l’approche communautaire en santé sont un paradigme.

Dans un contexte de transformation en CHRU, ce « calendrier », propose une feuille de route pour une recherche dynamique et innovante en psychiatrie, en addictologie, en santé mentale en contexte amazonien. » [Résumé site web]

 John Libbey (consulté le 6 février 2024)

 

A composite index; socioeconomic deprivation and coverage of reproductive and maternal health interventions

Résumé

Objectif de l’étude – Examiner les inégalités dans la couverture des interventions de santé reproductive et maternelle dans les pays et territoires à revenu faible et intermédiaire à l’aide d’un indice composite de privation socio-économique.

Méthodes – Nous avons obtenu des données sur l’éducation et le niveau de vie à partir d’enquêtes nationales sur les ménages menées entre 2015 et 2019 pour calculer le statut de privation socio-économique. Nous avons évalué la couverture des interventions en matière de santé reproductive et maternelle à l’aide de trois indicateurs : (i) la demande de planification familiale satisfaite avec des méthodes modernes ; (ii) les femmes qui ont reçu des soins prénatals au cours d’au moins quatre visites ; et (iii) la présence d’une personne qualifiée lors de l’accouchement. Les inégalités absolues et relatives ont été évaluées à la fois directement et en utilisant l’indice de pente de l’inégalité et l’indice de concentration.

Résultats – Dans les 73 pays et territoires pour lesquels des données sont disponibles, les proportions médianes de privation étaient de 41 % dans la catégorie des faibles revenus, de 11 % dans la catégorie des revenus moyens inférieurs et de moins de 1 % dans la catégorie des revenus moyens supérieurs. L’analyse de la couverture, réalisée pour 48 pays disposant de données suffisantes, a montré que la couverture médiane était systématiquement plus faible parmi les ménages défavorisés pour tous les indicateurs de santé. La couverture en personnel qualifié lors de l’accouchement est celle qui présente les inégalités les plus importantes, la couverture des ménages défavorisés étant nettement inférieure dans presque tous les pays. Les visites de soins prénatals et la demande de planning familial satisfait par des méthodes modernes ont également montré des disparités significatives, en faveur de la population la moins démunie.

Conclusion

Les résultats mettent en évidence des disparités persistantes dans la couverture des interventions en matière de santé génésique et maternelle, ce qui nécessite des efforts pour réduire ces disparités et améliorer la couverture, notamment en ce qui concerne l’accouchement assisté par un personnel qualifié. [Résumé site web traduit avec www.DeepL.com/Translator]

 OMS (consulté le 7 février 2024)

 

Developing an agenda for the decolonization of global health

« Le colonialisme, qui implique la domination systémique de terres, de marchés, de peuples, de biens, de cultures ou d’institutions politiques afin d’exploiter, de détourner et d’extraire des richesses et des ressources, affecte la santé de nombreuses manières. Ces dernières années, la décolonisation de la santé mondiale a suscité un intérêt croissant, l’accent étant mis sur la correction des déséquilibres de pouvoir entre les pays à revenu élevé et les pays à faible revenu et sur la remise en question des idées et des valeurs de certains pays riches qui façonnent la pratique de la santé mondiale. Nous soutenons que la décolonisation de la santé mondiale doit également aborder la relation entre les acteurs de la santé mondiale et les formes contemporaines de colonialisme, en particulier les formes actuelles de colonialisme d’entreprise et de colonialisme financiarisé qui opèrent par le biais de systèmes mondialisés d’extraction de richesses et de profits. Nous présentons un programme d’action en trois parties pour décoloniser la santé mondiale. La première partie concerne les asymétries de pouvoir qui existent entre les acteurs de la santé mondiale des pays à hauts revenus et historiquement privilégiés et leurs homologues des pays à faibles revenus et marginalisés. La deuxième partie concerne la colonisation des structures et des systèmes de la gouvernance mondiale de la santé elle-même. La troisième partie traite de la manière dont le colonialisme se manifeste à travers le système de santé mondial. La lutte contre toutes les formes de colonialisme exige un anticolonialisme politique et économique ainsi qu’une décolonisation sociale visant à garantir une plus grande diversité nationale, raciale, culturelle et des connaissances au sein des structures de la gouvernance mondiale de la santé. » [Extrait site web traduit avec www.DeepL.com/Translator]

OMS (consulté le 7 février 2024)

 

Tracking migration and health inequities

« Plus de 281 millions de personnes dans le monde sont considérées comme des migrants internationaux.1 De nombreux migrants sont déplacés de force – avec 36,4 millions de réfugiés et 6,1 millions de demandeurs d’asile à la mi-2023. En outre, on comptait 62,5 millions de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays à la fin de 2022.2 Si beaucoup de ces migrants sont en bonne santé, un grand nombre d’entre eux, en particulier les réfugiés, les demandeurs d’asile et les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, risquent de voir leur état de santé se dégrader et sont souvent victimes d’inégalités en matière de santé, car ils n’ont que peu ou pas accès aux soins de santé.

La prise en charge de ce risque par des systèmes de santé inclusifs est essentielle pour parvenir à une couverture sanitaire universelle (CSU) et est conforme aux conventions existantes en matière de droits de l’homme. Les systèmes de santé inclusifs peuvent également avoir des effets positifs sur l’intégration. En outre, si l’élargissement de l’accès aux soins de santé est fondamental, les décideurs politiques doivent simultanément s’attaquer aux déterminants sociaux plus larges de la santé des migrants. Toutefois, les possibilités d’action sont limitées par le manque de données opportunes et de qualité. La production et l’utilisation de données plus fiables sont nécessaires pour faire progresser la santé des migrants et obtenir de meilleurs résultats en matière de santé publique pour tous. » [Résumé site web traduit avec www.DeepL.com/Translator]

 OMS (consulté le 7 février 2024)

 

Research needed on urban Indigenous health inequalities

« Les peuples autochtones sont des peuples et des sociétés culturellement distincts qui partagent des liens avec leurs terres ancestrales et leurs ressources naturelles où ils vivent, qu’ils visitent ou dont ils ont été déplacés. On estime que 476,6 millions d’autochtones, parlant plus de 4 000 des quelque 6 700 langues du monde1, vivent dans 90 pays.2 Bien que les autochtones représentent environ 6,2 % de la population mondiale de 7,7 milliards d’habitants, des données provenant de 23 pays montrent que sur les 6 189 651 personnes recensées et vivant dans des conditions d’extrême pauvreté, on estime que 18,7 % (1 157 465) sont des autochtones.1 Ce groupe est confronté à de plus grandes inégalités en matière de santé, notamment à des risques sanitaires plus élevés, à des résultats sanitaires sous-optimaux et à des besoins non satisfaits plus importants en matière de santé et de services sociaux.3 Au niveau mondial, l’espérance de vie des populations autochtones est inférieure de 20 ans à celle des populations non autochtones.4 La colonisation a créé des systèmes et des structures dans lesquels les populations autochtones sont souvent victimes de racisme, de discrimination, de marginalisation et d’exclusion, et n’ont donc qu’un accès limité aux systèmes de santé nationaux, à l’eau et à l’assainissement, au logement et à l’éducation. Ces conditions ont rendu les peuples autochtones extrêmement vulnérables à l’impact des catastrophes naturelles, des épidémies et du changement climatique. » [Extrait site web traduit avec www.DeepL.com/Translator]

  OMS (consulté le 7 février 2024)