Veille Hebdomadaire du 4 au 7 juillet #SanteGuyane – MaladiesInfectieuses/InsecuriteAlimentaire/AccesAuxSoins/Phytotherapie

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Veille d’information hebdomadaire de l’ORSG-CRISMS

Du 4 au 7 juillet 2023

Overview of infectious and non-infectious diseases in French Guiana in 2022

« Source de nombreux mythes, la Guyane représente un territoire exceptionnel par la richesse de sa biodiversité et la variété de ses communautés. Seul territoire européen en Amazonie, entouré du géant brésilien et du méconnu Suriname, les fusées Ariane 6 sont lancées depuis Kourou alors que 50% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Cette situation paradoxale est source de problèmes de santé spécifiques à ce territoire, qu’il s’agisse de maladies infectieuses à germes inconnus, d’intoxications ou de pathologies chroniques. Certaines maladies infectieuses comme la fièvre Q, la toxoplasmose, la cryptococcose ou l’infection par le VIH sont communes avec les pays tempérés, mais présentent des spécificités entraînant une prise en charge et un raisonnement médical parfois différents. En plus de ces pathologies, de nombreuses maladies tropicales sont présentes sur un mode endémique et/ou épidémique comme le paludisme, la leishmaniose, la maladie de Chagas, l’histoplasmose ou la dengue. Par ailleurs, la dermatologie amazonienne est extrêmement variée, allant de pathologies rares mais graves (ulcère de Buruli, lèpre) à d’autres fréquentes et bénignes comme les poux agoutis (acariens de la famille des Trombiculidae) ou la papillonite. Les envenimations par la faune sauvage ne sont pas rares, et méritent une prise en charge appropriée du taxon incriminé. Les pathologies cosmopolites obstétricales, cardiovasculaires et métaboliques prennent parfois une dimension particulière en Guyane qui doit être prise en compte dans la prise en charge des patients. Les ressources européennes offrent des possibilités diagnostiques et thérapeutiques qui n’existent pas dans les pays et régions environnants, permettant ainsi la prise en charge de maladies mal connues ailleurs. Grâce à ces mêmes ressources européennes, la recherche en Guyane occupe une place de choix au sein de la région amazonienne, malgré une population moins importante que dans les pays environnants. Ainsi, certaines pathologies comme l’histoplasmose du patient immunodéprimé, la toxoplasmose amazonienne ou la fièvre Q sont peu décrites dans les pays voisins, probablement en raison d’un sous-diagnostic lié à des ressources plus limitées. L’objectif de cette synthèse est de guider les soignants venant ou exerçant en Guyane dans leur pratique quotidienne, mais aussi les praticiens prenant en charge les personnes revenant de Guyane. » [Résumé traduit par DeepL]

Source : PubMed (consulté le 5 juillet 2023)

 

Insécurité alimentaire des étudiants en Guyane en 2022 : un constat post-crise sanitaire préoccupant

 « Introduction – La crise de la Covid-19 a eu des conséquences multiples susceptibles de limiter l’accès à une alimentation suffisante et équilibrée des populations, notamment les plus vulnérables. En Guyane, plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, et ceci est plus marqué chez les jeunes. Ainsi, la mesure de l’importance de l’insécurité alimentaire dans le contexte de la crise sanitaire chez les étudiants semblait importante.

Objectif – L’objectif de cette étude était d’estimer la prévalence de l’insécurité alimentaire (IA) chez les étudiants de l’Université de Guyane (UG) et de décrire les profils de ces étudiants en 2022.

Matériel et méthode – Une enquête transversale descriptive a été menée entre le 9 avril et le 20 juin 2022 auprès des étudiants inscrits à l’UG pour l’année 2021-2022. Chaque étudiant était invité à remplir un auto-questionnaire en ligne. L’IA était explorée au moyen du score 6-item U.S. food security survey module (FSSM) dans sa version courte. Cette échelle classait les étudiants en trois classes selon la valeur du score : sécurité alimentaire, faible sécurité alimentaire ou très faible sécurité alimentaire. Un modèle de régression logistique a été utilisé pour étudier les principaux facteurs associés à cette très faible sécurité alimentaire.

Résultats – Deux cent quatre-vingt-six étudiants ont répondu au questionnaire et 276 ont été conservés pour l’analyse. Après un redressement de l’échantillon sur le genre, l’âge, la filière d’étude et le lieu de naissance, la prévalence de la très faible sécurité alimentaire était de 50,5% (intervalle de confiance à 95%, IC95%: [42,3-58,6]). Dans notre échantillon, les facteurs associés à la très faible sécurité alimentaire étaient le fait de ne pas avoir assez d’argent pour couvrir ses besoins, d’avoir été impacté financièrement par la crise de la Covid-19, de ne pas avoir de mutuelle, de ne pas pouvoir compter sur une personne de son entourage pour un hébergement et/ou une aide matérielle et de ne pas avoir été encouragé à faire des études à l’université. De plus, les étudiants ayant une très faible sécurité alimentaire avaient déclaré plus souvent que les autres étudiants avoir une alimentation déséquilibrée et une mauvaise santé mentale.

Conclusion – Ce constat, qui s’inscrit dans un contexte d’inflation post-crise sanitaire, a révélé la grande vulnérabilité des étudiants vis-à-vis de leur sécurité alimentaire. Cette prévalence préoccupante nous oblige à réfléchir à des stratégies d’actions d’amélioration à court terme au bénéfice des étudiants en Guyane. » [Résumé site web]

 Source : Santé Publique France (consulté le 06/07/2023)

 

Accès aux soins et lieux de soins usuels des personnes sans titre de séjour couvertes par l’Aide médicale de l’État

« L’Aide médicale de l’État (AME) est une assurance santé publique et gratuite destinée aux personnes étrangères en situation irrégulière. L’AME permet notamment d’accéder sans reste à charge aux cabinets du généraliste ou du spécialiste.
Dans quelle mesure l’AME améliore-t-elle l’accès et l’usage des services de santé des personnes qui en bénéficient ? Dans ce Questions d’économie de la santé, nous étudions si les personnes étrangères en situation irrégulière couvertes par l’AME ont un recours aux soins différent de celles qui seraient éligibles mais non couvertes, tant en termes de services de santé visités que de lieux de soins usuels.
Issus des données de l’enquête Premiers pas, réalisée en 2019 à Paris et dans l’agglomération de Bordeaux, les résultats montrent que la couverture par l’AME est associée à un non-recours aux services de santé moins fréquent. Quand la durée de la couverture par l’AME augmente, la probabilité de consulter en cabinet médical ou en centre de santé s’accroît, alors que celle de recourir aux urgences ou dans une association diminue. De plus, les personnes couvertes ont une plus grande probabilité de déclarer comme lieu de soin usuel un cabinet médical ou un centre de santé. L’AME apparaît donc favoriser une meilleure intégration dans le système de santé, ses bénéficiaires substituant aux lieux de soins dédiés aux populations vulnérables des cabinets médicaux et centres de santé. Ces modes de recours sont susceptibles d’améliorer la prise en charge des personnes dont l’état de santé nécessite un suivi régulier. »

Source : Irdes (consulté le 06/07/2023)

 

INTERVIEW. Marie Fleury : « Les plantes voyagent avec les hommes au gré des migrations » (3/5)

« Le troisième volet de cette série s’intéresse aux prémices de l’utilisation des remèdes traditionnelles par les Hommes. La dénomination des plantes témoigne des mouvements de populations au sein des Outre-mer. Une série réalisée par Marion Durand. » [Extrait site web]

Source : Outremer360 (consulté le 06/07/2023)