Veille Hebdomadaire du 24 au 28 octobre #SantéGuyane – MST/RefondationSante/SanteMentaleEnfant

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Veille d’information hebdomadaire de l’ORSG-CRISMS

du 24 au 28 octobre 2022

Sexually transmitted infections on the border between Suriname and French Guiana: A scoping review

Résumé

« OBJECTIF : Le bassin du Maroni -délimitant la frontière entre le Suriname et la Guyane française- présente des circonstances socioculturelles, géographiques et économiques qui ont été propices à la circulation des infections sexuellement transmissibles et aux retards de diagnostic et de prise en charge. Compte tenu de la rareté des données publiées, nous avons cherché à décrire les différentes infections sexuellement transmissibles le long du Maroni et à mieux comprendre la situation épidémiologique.

MÉTHODES : Nous avons effectué une revue de la situation des efforts déployés pour aborder le problème des infections sexuellement transmissibles dans cette zone frontalière complexe. Les tendances temporelles ont été tracées et les chiffres bruts ont été divisés par les chiffres de la population locale.

RÉSULTATS : Pour le VIH, malgré l’augmentation des efforts de dépistage, la plupart des patients présentent encore un stade avancé du VIH (le nombre médian de CD4 au moment du diagnostic est < 20 par mm3), et 25% des patients de Saint Laurent du Maroni ont été perdus de vue dans les 6 ans. Cependant, les progrès réalisés de part et d’autre ont permis une diminution des cas de SIDA et de la mortalité. Malgré une augmentation rapide dans les années 1990 le long du Maroni, la prévalence actuelle du VIH semble plus faible (0,52%) dans les villages ruraux que dans les centres urbains côtiers (> 1%). La prévalence de l’infection à haut risque par le HPV chez les femmes atteint 23,3%. L’incidence de la gonorrhée était de 4,2 pour 1 000 habitants âgés de 15 à 59 ans. Pour la chlamydiase, elle était de 3,4 pour 1 000 habitants âgés de 15 à 59 ans. Pour la syphilis, l’incidence était de 2,5 pour 1 000 habitants âgés de 15 à 59 ans. La détection de la gonorrhée, de la chlamydiase et de l’hépatite B a augmenté au fil du temps grâce à des efforts de dépistage plus importants et à de nouveaux tests de diagnostic. Depuis l’épidémie de COVID-19, la syphilis congénitale a considérablement augmenté à Saint Laurent du Maroni atteignant 808 pour 100 000 naissances vivantes.

CONCLUSION : Les infections sexuellement transmissibles semblent plus répandues à Saint Laurent du Maroni – le seul centre urbain – que dans les villages éloignés le long du Maroni. L’approche syndromique et l’hétérogénéité des plateformes de diagnostic négligent vraisemblablement la plupart des infections dans la région. Par conséquent, une approche concertée et une mise à niveau diagnostic partagée avec le diagnostic moléculaire et les tests de diagnostic rapide semblent nécessaires pour réduire le fardeau des infections sexuellement transmissibles des deux côtés du Maroni. La syphilis congénitale résultant de la perturbation des services de santé COVID-19 requiert une attention urgente. [Résumé site web – traduit avec www.DeepL.com/Translator]

 PubMed (consulté le 25 octobre 2022)

 

Tout savoir sur le Conseil national de la refondation en santé

« Une instruction publiée le 20 octobre a pour objet de donner aux directeurs généraux des ARS, en lien étroit avec les préfets, toute la visibilité sur le déploiement du volet territorial du CNR Santé. Elle précise les objectifs et les principes directeurs de la concertation (I), les thèmes de travail (II), les modalités d’organisation des réunions (III), le calendrier (IV) et le pilotage (V).

Le texte précise que le CNR Santé s’organise en quatre volets :

  • Des réunions de co-construction territoriales animées par les agences régionales de santé (ARS), en lien étroit avec les préfectures et les élus et en association avec le réseau de l’Assurance maladie. Elles se tiendront entre octobre et décembre 2022, avec pour objectif de mettre en valeur toutes les initiatives locales déjà existantes, trouver des solutions nouvelles pour le système de santé et tout particulièrement pour l’accès à la santé, et proposer les évolutions qu’il serait nécessaire de porter au niveau national pour favoriser leur déploiement ou lever des blocages en faisant évoluer la réglementation.
  • Des groupes de travail confiés à des personnalités qualifiées avec l’appui des administrations et de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), associant toutes les parties prenantes (ordres, professionnels de santé, établissements de santé, élus, usagers, associations). Ils porteront sur les actions prioritaires et urgentes du Gouvernement :
    • Garantir un égal accès aux soins partout et pour tous ;
    • Renforcer la place de la prévention en santé ;
    • Renforcer l’attractivité des métiers de la santé ;
    • Promouvoir le « mieux vivre à l’hôpital ». Ces travaux se dérouleront jusqu’au printemps 2023 avec des échéances intermédiaires, adaptées à chacun des thèmes. Ils viseront à faire émerger des accords, préparer les évolutions législatives et règlementaires nécessaires, à enrichir la boîte à outils permettant de mieux répondre aux besoins de santé dans les territoires. Ces discussions nationales seront soutenues par les dispositions adoptées au titre du prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023, ainsi que par la négociation qui s’engagera d’ici la fin du mois d’octobre 2022 entre l’Assurance maladie et les représentants de la médecine libérale pour notamment favoriser l’accès à la santé partout sur notre territoire dans une logique renouvelée de droits et de devoirs de chacun.
  • Des chantiers prospectifs conduits au niveau national sur la transition écologique, l’évolution à long terme des métiers de soignants et des besoins démographiques, ainsi que la soutenabilité et la performance du système de santé dans son ensemble. Les premières conclusions sont attendues d’ici mi-2023 avec pour objectif de déterminer dès à présent la stratégie pluri-annuelle qu’il conviendra de retenir pour que le système de santé soit mieux préparé à ces enjeux d’avenir.
  • Une consultation numérique pour élargir, à tous les citoyens et à tous les professionnels, le champ de la concertation sur les sujets traités dans le cadre des groupes de travail nationaux.

Au niveau du calendrier, la concertation territoriale doit être achevée fin décembre 2022. A cette date, il est attendu que toutes les contributions aient été transmises au niveau national et que les retours aux parties prenantes locales aient été effectuées. La réunion plénière de janvier 2023 au niveau des ministres sera l’occasion d’établir le bilan des travaux du CNR Santé conduits à l’échelon local et un point d’avancement des chantiers nationaux. » [Extrait site web]

 Gazette des communes (consulté le 24 octobre 2022)

 

Grandir sans chez-soi : quand l’exclusion liée au logement met en péril la santé mentale des enfants

 « En France, le 22 août 2022, plus de 42 000 enfants vivaient dans des hébergements d’urgence, des abris de fortune ou dans la rue selon l’UNICEF France et la Fédération des acteurs de la solidarité. Ces enfants, dits « sans domicile », sont exposés à des conditions de vie dégradées, une cohabitation dans des espaces exigus, avec de fréquentes mobilités forcées et une certaine instabilité sociale, financière et administrative. A ces difficultés s’ajoutent l’isolement, la stigmatisation et les discriminations. » [Résumé site web]

 UNICEF (consulté le 27 octobre 2022)