Veille Hebdomadaire du 12 au 16 avril #SantéGuyane – COVID19/Enquête EHIS

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VEILLE D’INFORMATION HEBDOMADAIRE DE L’ORSG-CRISMS

Veille du 12 au 16 avril 2021

 

Covid-19 : ce qu’il faut savoir sur le variant brésilien P.1 

 « Au Brésil, l’épidémie de Covid-19 est aujourd’hui dominée par plusieurs lignées virales SARS-CoV-2 qui ont toutes en commun de posséder la mutation E484K dans la protéine S (spike ou spicule), qui permet au virus de se fixer sur les cellules qu’ils infectent. Cette mutation est problématique dans la mesure où elle peut contribuer à un échappement aux anticorps. Parmi ces lignées virales brésiliennes, le variant P.1 est considéré comme préoccupant (Variant Of Concern ou VOC en anglais). Deux autres lignées, baptisées P.2 et N.9, sont considérées comme des variants à suivre, encore appelés variants d’intérêt (Variants Of Interest ou VOI en anglais). » [Introduction article site web]

Réalités biomédicales (consulté le 16 avril 2021)


 

Covid-19 : quelle stratégie de vaccination face aux variants du SARS-CoV-2 ?

« L’émergence de variants du SARS-CoV-2 en France fait l’objet d’une surveillance attentive. L’enjeu est de pouvoir garantir l’efficacité vaccinale sur l’ensemble du territoire. La HAS fait le point sur l’état des connaissances relatives à l’efficacité des vaccins disponibles contre les différents variants. Les vaccins disponibles sont efficaces contre les variants représentant la très grande majorité des cas au niveau national. Dans certains territoires spécifiques, la HAS recommande la poursuite des mesures locales mises en place. » [Résumé site web]

HAS (consulté le 15 avril 2021)


 

Premiers résultats de l’enquête santé européenne (EHIS) 2019 – Métropole, Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion, Mayotte

 « L’enquête santé européenne est dorénavant réalisée tous les six ans dans l’ensemble des pays de l’Union européenne.

 Cette publication délivre les premiers résultats de cette enquête sur la santé perçue et les habitudes de vie relatives à la santé. Un certain nombre de résultats sont donnés en standardisant les structures par âge des différents territoires, car celles-ci sont très différentes selon les territoires avec notamment La Réunion, la Guyane et surtout Mayotte qui ont une population plus jeune que la métropole. Ainsi, la standardisation fait apparaître une santé perçue plus dégradée dans les DROM qu’en métropole :

Si 8 % de la population en métropole âgées de 15 ans ou plus se déclare en « mauvais » ou « très mauvais » état de santé, c’est le cas de 14 % de la population en Guadeloupe, Martinique et Guyane, de 11 % à La Réunion et de 21 % à Mayotte en calant la structure par âge sur celle de la métropole.

Parmi les 15 ans ou plus, 9 % sont handicapés en métropole, 11 % dans les DROM une fois la structure par âge calée sur celle de la métropole sauf en Martinique où le niveau atteint 13 %. Les niveaux ne sont pas significativement différents de la métropole en Guyane et à Mayotte. La population âgée à domicile semble particulièrement en mauvaise santé dans les DROM comparativement à la métropole et plus limitée fonctionnellement, notamment à Mayotte. Une fois standardisé sur la structure par âge de la métropole, la part de personnes handicapées parmi les 55 ans ou plus est plus élevée dans tous les DROM qu’en métropole sauf en Guyane où l’écart n’est pas significatif. Ainsi, 21 % des 55 ans ou plus sont handicapés en Guadeloupe, Guyane et à La Réunion, 24 % en Martinique et à Mayotte contre 16 % en métropole. Plus précisément, les difficultés de vision, les difficultés motrices et les difficultés pour se concentrer et se souvenir sont plus fréquentes dans les DROM.

Ainsi, alors que 10 % des personnes âgées de 55 ans ou plus ont des difficultés sévères pour marcher 500 mètres en métropole, c’est le cas de 19 % des 55 ans ou plus en Guadeloupe, 19 % en Martinique, 21 % en Guyane, 20 % à La Réunion et 39 % à Mayotte, une fois standardisé sur la structure par âge de la métropole.

En ce qui concerne les jeunes, il apparaît une prévalence plus élevée de symptômes dépressifs à Mayotte (23 % des 15-29 ans) et en Guyane (22 %) relativement à la métropole (10 %). De manière générale, les Mahorais donnent une note de satisfaction relative à leur vie plus faible que les résidents des autres territoires (5,4/10 en moyenne versus entre 6,8/10 et 7,0/10 en métropole et dans les autres DROM). » [Résumé site web]

DREES (consulté le 15 avril 2021)


 

 The Epidemiology of COVID 19 in the Amazon and the Guianas: Similarities, Differences, and International Comparisons

 « Contexte : L’épidémie COVID 19 a submergé de nombreux systèmes de santé en Amazonie. L’objectif de la présente étude était de se concentrer sur les courbes épidémiques de l’épidémie de COVID 19 dans différents centres, et d’examiner les données de dépistage et de mortalité.

Méthodes : Des ensembles de données accessibles au public ont été utilisés. Le log10 du nombre de cas cumulé quotidiennement à partir du jour où le territoire a atteint 100 cas cumulés a été tracé pour comparer l’ampleur, la forme et la pente des différentes courbes. Les efforts de dépistage quotidiens maximum ont été tracés pour chaque territoire par rapport au nombre quotidien maximum de diagnostics. Le taux de létalité a été calculé en divisant le nombre de décès COVID 19 par le nombre de cas confirmés.

Résultats : Dans les régions amazoniennes en général, la vitesse de croissance était généralement inférieure à celle de l’Europe ou des États-Unis ou du sud du Brésil. Alors que des pays comme la Corée du Sud ou la Nouvelle-Zélande ont «cassé» la courbe assez rapidement, la trajectoire log-linéaire semblait beaucoup plus longue avec des signes de baisse du taux de croissance début juillet 2020. Après un démarrage très lent, la Guyane avait la pente la plus faible lorsque par rapport aux autres territoires amazoniens avec des épidémies importantes. Les États amazoniens de Roraima, Amazonas, Parà et Amapà comptaient parmi les plus nombreux cas et décès par million d’habitants au monde. La Guyane française a enregistré beaucoup moins de décès par rapport à son nombre de cas confirmés que les autres territoires amazoniens. La Guyane française a connu une poussée épidémique tardive avec une intensification des tests dépassant souvent 4 000 personnes testées quotidiennement par million d’habitants. Le Brésil était une valeur aberrante avec de faibles niveaux de tests quotidiens par rapport au nombre de diagnostics quotidiens.

Conclusions : Il y avait des taux de mortalité d’hétérogénéités marquées suggérant que les facteurs socio-économiques, politiques et peut-être la vulnérabilité ethnique ont conduit à des différences de résultats frappantes dans ce contexte amazonien. » [Résumé site web – Traduction à l’aide de Google]

PubMed (consulté le 15 avril 2021)