Parution du rapport de l’Enquête Nationale Périnatale 2021 en Guyane

ENP2021

Ce rapport, librement accessible sur le site web de Santé Publique France, présente les données collectées lors de l’Enquête Nationale Périnatale 2021 en Guyane, une comparaison aux données de la France métropolitaine y est présenté. “Il décrit l’état de santé des mères et des nouveau-nés, leurs caractéristiques, les pratiques médicales durant la grossesse et au moment de l’accouchement, et les caractéristiques des lieux d’accouchements.”

Ce rapport livre des estimations d’indicateurs périnataux obtenus après analyse des résultats recueillis auprès de 128 femmes ayant donné naissance à un enfant vivant lors de la semaine d’enquête réalisée dans les quatre maternités de Guyane en mars 2021*. “Les pourcentages présentés portent sur de faibles effectifs et doivent être interprétés avec précaution (les valeurs des intervalles de confiance sont larges). Les données sont parfois complétées par des données recueillies localement, notamment dans le registre d’issue de grossesse informatisé (RIGI), dont dispose la Guyane.”

Faits marquants :

  • Les femmes enceintes présentent un niveau socio-économique plus bas, confirmé par le calcul d’un indice de précarité, qui montre que la part des femmes défavorisées et très défavorisées est respectivement de 22,6% et 16,1% en Guyane contre 3,9% et 1,3% dans l’hexagone,
  • Un taux d’utilisation d’une méthode contraceptive plus bas qu’en métropole et une moins grande satisfaction des femmes lors de la découverte de la grossesse,
  • Les femmes en Guyane ont des antécédents médicaux (poids avant la grossesse) et obstétricaux (IVG, accouchement prématuré) plus fréquents que dans l’hexagone,
  • Les pathologies gestationnelles y sont également plus fréquentes, notamment l’hypertension artérielle gravidique et l’anémie,
  • Les taux de recours à l’échographie obstétricale de dépistage, au dépistage de la trisomie 21 et à celui du cancer du col sont moins bons que dans l’hexagone,
  • Un taux de prématurité élevé (16% contre 7% dans l’hexagone),
  • Une hypotrophie importante,
  • Une cotation du score d’APGAR inférieur ou égal à 7 à 5 minutes de vie plus fréquente,
  • Les durées de séjour en maternité sont significativement plus longues que dans l’hexagone, fortement impactées par le taux augmenté de naissances prématurées, l’absence de couverture sociale et l’éloignement des maternités, d’une partie de la population.

 

Consulter le rapport sur le site web de Santé Publique France

 

*L’édition 2021 de l’enquête nationale périnatale (ENP) s’est déroulée la semaine du 15 au 21 mars 2021 et a été enrichie d’un suivi à 2 mois pour les femmes l’ayant accepté, permettant de décrire, pour la première fois, l’état de santé des mères à deux mois du post-partum, le vécu de leur accouchement, l’organisation du retour à domicile et l’état de santé des enfants durant les deux premiers mois de vie.