Veille Hebdomadaire du 05 au 09 juillet #SantéGuyane – Pesticides/Sécurité routière/COVID19/Vaccination

photo-detailpublication

VEILLE D’INFORMATION HEBDOMADAIRE DE L’ORSG-CRISMS

Veille du 05 au 09 juillet 2021

 

Décret SNDS : le Health Data Hub voit ses capacités d’actions renforcées

 Le décret dit SNDS d’application de la loi Organisation et Transformation du Système de Santé a été publié le 29 juin 2021. Il revoit les modalités de gouvernance et de fonctionnement du SNDS dont le périmètre avait été étendu à de nouvelles bases de données par la loi.

HDH (consulté le 5 juillet 2021)


 

 Chlordécone et alimentation : mieux caractériser l’exposition des Antillais

« L’Anses lance l’étude ChlorExpo en Guadeloupe et en Martinique. Le but est d’obtenir une photographie plus précise du niveau d’exposition alimentaire de la population au chlordécone, en lien avec les dernières connaissances sur les risques d’exposition à ce contaminant chimique. Pour mieux prendre en compte les habitudes locales d’approvisionnement, de préparation et de cuisson des aliments, l’agence réalise cet été une enquête scientifique auprès des habitants. »  [Résumé site web]

ANSES (consulté le 5 juillet 2021)


 

Évaluation de la politique publique de sécurité routière

 « À l’échelle du demi-siècle, l’efficacité de la politique de sécurité routière est indiscutable et ses résultats spectaculaires : de plus de 18 000 tués sur les routes de France en 1972, on est passé à moins de 3 500 en 2018 et en 2019. Il s’agit donc d’un succès incontestable.
Certains signes montrent cependant qu’une limite pourrait avoir été atteinte. D’une part, depuis 2013, le nombre des décès a cessé de diminuer. Alors que le nombre de morts par million d’habitants était passé en France de 69,4 à 52,2 entre 2008 et 2013, il est resté globalement stable jusqu’en 2019. D’autre part, la position de la France par rapport à ses voisins européens s’est dégradée (14ème rang sur 28). À l’issue de ses travaux d’évaluation, la Cour estime que les grandes mesures nationales visant les comportements devront, de plus en plus, être complétées par un recours à une gamme diversifiée d’autres moyens d’action, portant sur les véhicules, la signalisation et l’infrastructure. Ces mesures devraient se situer dans un cadre repensé au vu de l’évolution des mobilités et des technologies. La Cour formule 18 recommandations. » [Résumé site web]

Vie publique (consulté le 5 juillet 2021)


 

 Géodes : de nouveaux indicateurs en open data

 « A compter d’aujourd’hui, de nouveaux indicateurs concernant la couverture vaccinale et les mutations d’intérêt sont disponibles en open data sur notre plateforme cartographie Géodes. » [Résumé site web]

SPF (consulté le 5 juillet 2021)


 

 Covid-19 : Intensifier la vaccination des personnes vulnérables et précaires ainsi que des soignants

 « Si la situation épidémique s’améliore très nettement, le virus, lui, reste présent sur le territoire avec la diffusion de variants plus contagieux. Le démarrage spectaculaire de la vaccination au printemps a certainement contribué à cette amélioration. L’enjeu aujourd’hui est de poursuivre la vaccination de tous pour limiter les conséquences sanitaires d’une résurgence épidémique. Cela nécessite notamment de démultiplier les actions auprès des personnes vulnérables et précaires face à la Covid-19 et non vaccinées ainsi qu’auprès des professionnels qui sont à leur contact, au premier rang desquels les soignants et les professionnels des établissements sociaux et médico-sociaux. En effet, une augmentation de la couverture vaccinale est nécessaire pour freiner la reprise épidémique et limiter les formes graves et les décès. » [Résumé site web]

HAS (consulté le 5 juillet 2021) 


 

 When local phytotherapies meet biomedicine. Cross-sectional study of knowledge and intercultural practices against malaria in Eastern French Guiana   expand

 « En Guyane française, les phytothérapies traditionnelles sont une partie importante de l’auto-soin, cependant, une compréhension précise des interactions entre les phytothérapies locales et la biomédecine fait défaut. Le paludisme est encore endémique dans la zone de transition entre la Guyane française et le Brésil, et les pratiques d’auto-traitement, bien que difficilement détectables, ont des conséquences possibles sur l’issue des politiques de santé publique.

OBJECTIF DE L’ETUDE : Les objectifs de cette recherche étaient 1) de documenter les occurrences de co-médication (interactions entre biomédecine et phytothérapies locales) contre le paludisme autour de Saint-Georges de l’Oyapock (SGO), 2) de quantifier et de qualifier les plantes contre le paludisme, 3) de discuter des effets potentiels de ces co-médicaments, afin d’améliorer la synergie entre les efforts communautaires et les programmes de santé publique à Saint Georges de l’Oyapock (SGO) en particulier, et en Amazonie plus largement.

MATERIELS ET METHODES : Cette étude transversale a été réalisée en 2017 à SGO. Des habitants de tout âge et de toute nationalité ont été interrogés à l’aide d’un questionnaire (122 questions) sur leurs connaissances et habitudes concernant le paludisme, et leur utilisation des plantes pour le prévenir et le traiter. Ils ont été invités à montrer leurs réponses potentielles sur une affiche illustrant les plantes antipaludiques les plus couramment utilisées dans la région. Afin de corréler les utilisations des plantes et l’épidémiologie du paludisme, tous les participants ont ensuite subi un examen médical et la détection du paludisme a été effectuée par un test de diagnostic rapide (TDR) et une réaction en chaîne par polymérase (PCR).

RÉSULTATS : Au total, 1566 habitants ont été inclus dans l’étude. Quarante-six pour cent d’entre eux déclarent avoir été infectés par le paludisme au moins une fois, et ce taux augmente avec l’âge. Chaque personne qui a déclaré avoir eu le paludisme a également indiqué qu’elle avait pris des médicaments antipaludiques (au moins pour le dernier épisode), et l’automédication contre le paludisme avec des produits pharmaceutiques a été signalée dans 142 cas. Au total, 550 utilisateurs de plantes ont été recensés (35,1 % de la population interrogée). Parmi eux, 95,5% ont associé des produits pharmaceutiques aux plantes. Toutes les plantes signalées pour traiter le paludisme étaient partagées par tous les groupes culturels autour de SGO, mais trois plantes étaient principalement utilisées par les Palikur : Cymbopogon citratus, Citrus aurantifolia et Siparuna guianensis. Deux plantes se distinguent parmi celles utilisées par les créoles : Eryngium foetidum et Quassia amara, bien que cette dernière soit utilisée par tous les groupes et soit de loin la plante la plus citée par tous les groupes culturels. Les espèces cultivées représentent 91,3 % des rapports d’utilisation, tandis que les taxons sauvages ne représentent que 18,4 %.

CONCLUSIONS : Cette étude a montré que les résidents de SGO en Guyane française comptent à la fois sur les phytothérapies traditionnelles et les médicaments pharmaceutiques pour traiter le paludisme. Ce pluralisme médical est à comprendre comme une forme de pragmatisme : les gens récoltent ou cultivent des plantes à des fins médicinales, ce qui est probablement plus conforme à leurs cultures respectives et souligne le souhait d’une certaine indépendance du processus de soins. Une meilleure prise en compte de ces pratiques est donc nécessaire pour améliorer la réponse de santé publique au paludisme. » [Résumé site web – Traduction à l’aide de Google]

PubMed (consulté le 5 juillet 2021)


 

 Attitudes towards the COVID-19 Vaccine and Willingness to Get Vaccinated among Healthcare Workers in French Guiana: The Influence of Geographical Origin   expand

 « CONTEXTE : Dans le contexte de la pandémie mondiale de COVID-19 et de l’expansion du variant préoccupant (COV) 20J/501Y.V3 (Gamma) plus transmissible, des vaccins à ARNm ont été mis à disposition en Guyane française, un territoire français d’outre-mer du Sud Amérique, à partir de mi-janvier 2021. Cette étude visait à estimer la volonté de se faire vacciner et les corrélats socio-démographiques et motivationnels des Agents de Santé (TS) en Guyane.

METHODES : Une enquête transversale a été menée du 22 janvier au 26 mars 2021 auprès d’un échantillon d’agents de santé de Guyane. Ils ont été interrogés sur leur volonté de se faire vacciner contre le COVID-19 et leur hésitation à la vaccination, l’adoption du vaccin et les attitudes face aux vaccins. Les facteurs associés à la volonté de se faire vacciner ont été analysés par régression logistique ordinale, à l’aide du logiciel Stata.

RESULTATS : Au total, 579 agents de santé ont été interrogés, dont 220 médecins et 200 infirmières exerçant le plus souvent en milieu hospitalier (54%) ou dans le secteur libéral (22%). Dans l’ensemble, 65,6% des répondants ont déclaré qu’ils étaient prêts ou avaient déjà été vaccinés contre le COVID-19, tandis que 24,3% des répondants ont déclaré qu’ils ne voulaient pas se faire vacciner contre le COVID-19 et 11,2% n’étaient pas sûrs. Les travailleurs de la santé étaient plus disposés à se faire vacciner s’ils étaient plus âgés, s’inquiétaient du COVID-19 et étaient confiants dans la gestion de l’épidémie. A l’inverse, les participants étaient moins susceptibles d’avoir été vaccinés ou disposés à le faire s’ils étaient infirmiers ou d’une autre profession non médicale, nés en Guyane française, craignaient des effets indésirables, ou s’ils ne faisaient pas confiance aux entreprises pharmaceutiques et à la gestion de l’épidémie par les autorités.

CONCLUSION : Les attitudes négatives vis-à-vis des vaccins sont un problème majeur de santé publique chez les travailleurs de la santé en Guyane française au regard de l’épidémie active actuelle de Gamma COV. L’hésitation générale vis-à-vis des vaccins et les préoccupations concernant les effets secondaires futurs en particulier représentent des obstacles importants. La faible confiance dans le gouvernement et la science est importante dans le refus du vaccin COVID-19 parmi le personnel non médical. Les messages de santé publique contenant des informations sur l’innocuité des vaccins doivent être adaptés pour répondre à ces préoccupations. Les enjeux spécifiques des personnels de santé de Guyane doivent être pris en compte. » [Résumé site web – Traduction à l’aide de Google]

PubMed (consulté le 5 juillet 2021)


 

 Immunization Catch-Up for Newly Arrived Migrants in France: A Cross-Sectional Study among French General Practitioners   expand

 « CONTEXTE : Les migrants subissent souvent un programme de vaccination incomplet au regard des recommandations françaises. Le but de cette étude était d’évaluer les pratiques des médecins généralistes français en matière de vaccination de rattrapage.

METHODES : Une étude transversale a été réalisée en 2017-2018 en France. Un questionnaire en ligne a été diffusé par courrier électronique via les sociétés savantes aux médecins généralistes impliqués dans la prise en charge et la vaccination des migrants. Les analyses comprenaient une analyse univariée et multivariée avec un modèle de régression logistique.

RÉSULTATS : Au total, 216 médecins généralistes ont répondu au sondage. Une majorité s’identifie à un niveau moyen en matière de prévention des maladies infectieuses chez les populations migrantes (56,7%) et confirme que cela fait partie de leur pratique quotidienne (83,3%). La majorité des répondants n’effectuent pas plus de deux injections le même jour. Comparés aux médecins généralistes travaillant dans les centres de santé, les personnes exerçant en cabinet privé sont plus susceptibles de déclarer revenir à un calendrier de primovaccination complet (OR ajusté = 2,90, IC à 95 % [1,29-6,53]). Hormis la sérologie de l’hépatite B et dans une moindre mesure de la rougeole, les autres sérologies pré-vaccinales n’étaient pas fréquemment utilisées par les médecins généralistes. Lorsqu’un migrant déclare être à jour de ses vaccinations, seuls 56,5 % des médecins jugent cette information fiable.

CONCLUSIONS : Cette étude a permis de clarifier les pratiques vaccinales des médecins généralistes recevant en consultation des patients migrants et a montré son hétérogénéité. Un besoin important de références a été identifié et ces résultats ont été utilisés pour l’élaboration des lignes directrices françaises sur le rattrapage vaccinal. » [Résumé site web – Traduction à l’aide de Google]

PubMed (consulté le 5 juillet 2021)